gorillaz43 a écrit:Pour moi, Kerry n'est pas l'homme ideal pour diriger. Cependant existe-t-il ? Un Melange de Napoleon, de Louis XIV, de Francois 1er, de De Gaulle en ne prenant que les bons cotes, et encore...
Je ne suis pas convaincu que les rois de France soit d'excellents politiciens... L'homme politique idéal, à mon sens, est l'homme dont on n'entend pas parler. Je vais faire un petit cours de civisme suisse, pays où l'on a, à mon sens, le plus de chance côté démocratie.
En France, le peuple élit les députés au parlement (pouvoir législatif) et élit le président de la république (pouvoir exécutif).
En Suisse, le peuple élit l'Assemblée fédérale, soit le parlement, composée du Conseil National et du Conseil des Etats (pouvoir législatif). Mais le peuple n'élit pas le pouvoir exécutif. En Suisse, pas de président: il y a 7 conseillers fédéraux (soit 7 Chirac si vous voulez

), qui sont élus par le parlement pour 4 ans. L'avantage de ce mode d'élection, c'est que le peuple n'élit pas directement le pouvoir exécutif. Or, c'est pour moi la clé du succès d'un pays. Prenez la France: Certains hommes politiques, de gauche, de droite, usent de tous les stratagèmes pour paraître "sympa" afin d'avoir la sympathie du peuple, indispensable pour être élu. Chirac a réussi à passer pour le copain du peuple français, qui lui fait confiance. Aux Etats-Unis, avec des centaines de millions de dollars, George W. Bush est présent dans tous les médias. John Kerry aussi, d'ailleurs. cela s'apparente à du lavage de cerveau.
Le peuple a très souvent tort (cf. les "85% gorillesques"

). Or, remettre au peuple l'opportunité de décider
directement de l'homme qui le dirigera est une erreur. Pourquoi? Car avant les qualités de politicien, ce sont la façon de s'exprimer, l'habillement, la classe, l'argent, qui pèsent le plus lourd dans la balance. Prenez un homme salué par son parti pour ses qualités d'homme et de politicien, et apprécié par toute la classe politique, mais qui est timide, et a de la difficulté à s'exprimer. Mettons qu'il bégaye, en plus. Le pauvre n'aura pas bcp de chances face à un candidat maîtrisant tous les subterfuges pour plaire au peuple.
Alors qu'en Suisse, le peuple n'élit pas directement ses dirigeants. Notre président [chaque année, un des 7 conseillers fédéraux et président de la confédération, mais ce rôle est honorifique: il n'a aucun avantage sur ses 6 collègues. Il est un
Primus inter pares[premier entre ses pairs]], cette année, se nomme Joseph Deiss.
C'est un homme sans grand charisme, qui endort la population quand il parle. M'intéressant à la politique, j'ai essayé, sincèrement, de suivre son discours de nouvel-an, et le discours du 1er août, mais je n'ai pas réussi. J'ai décroché. Il n'a aucun charisme, le pauvre. Mais bref, on s'en fiche, tant qu'il fait un bon travail!!
C'est pas du chauvinisme prosuisse, mais une constatation: Qd on confie au parlement, en qui je fais confiance, le soin d'élire des gens capables, c'est la (presqu')assurance d'avoir des gens
capables. Car c'est ça qu'on veut: des gens capables.