dernièrement, j'ai lu un Eric-Emmanuel Schmitt, "Oscar et la dame Rose", un petit livre de rien du tout, qui n'inspire pas forcément grand chose comme ça, mais qui m'a bouleversé. Ce fut mon premier livre de Schmitt, mais ne sera pas le dernier.
J'ai fini samedi Le Messie de Dune, le troisième tome de la heptologie (ça se dit?
hept=7, y a 7 livres.. bref
) de Dune, et.. bof. j'avais bien aimé les deux premiers, mais bon, voilà, quoi. j'aime bien la SF, j'ai lu quelques livres que j'ai bien aimé, mais... bon, Dune ne m'a pas bouleversé, alors qu'on me l'avait présenté comme LE livre des amateurs de Science-fiction, la bible de la SF, en quelque sorte. Il est considéré comme LE chef-d'oeuvre de la SF; il est à la SF ce que le Seigneur des Anneaux est à la Fantasy. Et ben bon, j'ai encore relativement aimé, c'est pas mal.. mais voilà, quoi, j'ai pas une super envie de lire les 4 autres tomes. Quoique on verra. Bref
. Mais disons j'ai eu énormément de peine à le lire, vu que ça m'intéressait pas trop, je traînais, je comptais le nombre de pages qu'il me restait à lire, je faisais des calculs pour savoir quel pourcentage me restait.. pour rester concentré dans le livre, c'est pas top
. mais comme j'aime pas abandonner les livres en cours de route, je me suis armé de courage. Et je l'ai quand même fini
.
Et donc voilà, depuis samedi, je lis un Romain Gary : la promesse de l'aube. J'ai découvert Romain Gary en cours il y a 1 an 1/2, en lisant "Les Cerfs-volants", qui est pour l'instant le meilleur de tous les livres que j'ai lus (oui parce que je fais une liste et un classement, avec des notes et des commentaires
). Il avait même dépassé le Seigneur des Anneaux dans le classement, c'est dire. Et bien là, je lis La promesse de l'aube. C'est un récit autobiographique, c'est Romain Gary qui décrit sa vie, ou plutôt la vie du jeune Romain Kacew (le vrai nom de Romain Gary). La promesse de l'aube, c'est la (les) promesse(s) que se fit Romain Gary étant jeune (à l'aube de sa vie), pour aimer sa mère. Sa mère cherchait à faire de lui quelqu'un de bien, en l'inscrivant à toutes sortes de cours, dans tous les domaines; de l'escrime à l'équitation, en passant par la gymnastique, etc. pour finir, Romain Gary trouvera sa voie tout seul, à savoir la littérature. Et durant son enfance, il aimait et adorait sa mère, voulait vraiment lui faire plaisir, et voulait donc réaliser les ambitions de sa mère.. Bon, Romain Gary, né en 1914, s'est suicidé en 1980, ce qui donne en plus, un côté particulier à ses livres.. les livres (je ne pense pas à celui-là) dans lesquels il parle de mort ont forcément une aura particulière; Dans ce livre, on voit quand même le malaise: qu'un écrivain doive parler de tout ça, c'est qu'il y a quand même un malaise à la base.
Le quatrième de couverture m'a énormément plus, lisez:
-Tu seras un héros, tu seras général, Gabriele D'Annunzio, ambassadeur de France - tous ces voyous ne savent pas qui tu es!
Je crois que jamais un fils n'a haï sa mère autant que moi, à ce moment-là. Mais, alors que j'essayais de lui expliquer dans un murmure rageur qu'elle me compromettait irrémédiablement aux yeux de l'Armée de l'Air, et que je faisais un nouvel effort pour la pousser derrière le taxi, son visage prit une expression désemparée, ses lèvres se mirent à trembler, et j'entendis une fois de plus la formule intolérable, devenue depuis longtemps classique dans nos rapports:
-Alors, tu as honte de ta vieille mère?
Bref, je dévore ce livre. Si vous avez l'occasion de lire un Romain Gary, ne passez pas à côté. Je l'ai découvert grâce au choix judicieux d'une excellente prof de littérature; sans elle je serais passé à côté de lui et je l'en remercie. Peu d'auteurs me font cet effet
voilà pour mes livres
.